Le larbin d'Isabelle (4)

C'était, somme toute, plus simple que ce que j'imaginais. L'engagement n'était pour l'instant que de trois mois, ce qui emporta mes dernières hésitations. Je me mis tout de suite à lui écrire, essayant de lui décrire ce qui dans ma maigre expérience, m'attirait vers la soumission et vers le service de sa personne. Après plusieurs versions, j'en terminais dans la soirée. J'expédiais mon pensum à l'adresse mail qu'elle m'avait fourni. Puis je me couchai épuisé par la tension des derniers jours et dormis comme un bébé jusqu'au matin. Le lendemain je passais après le boulot choisir un ordinateur et le faire expédier. 2000 euro, j'avais pas fait le radin.

 

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En arrivant chez moi j'allais sur ma boite mail et découvris avec joie qu'un mail signé Isa m'attendait:

" Mon gentil toutou, je suis très satisfaite de ta réponse et de ta rapidité. Pour te remercier, tu trouveras en fichier joint un petit cadeau pour toi. Tu la feras agrandir et la mettras dans un joli cadre dans ton salon, comme ça tu m'auras près de toi, malgré la distance. Je t'appellerai chez toi vendredi en fin de journée, sois devant ton téléphone, j'ai horreur des répondeurs. J'espère que tu n'oublies pas le petit travail de correction que je t'ai demandé. A vendredi."

C'est vrai que son travail m'était sorti de la tête. J'ouvris le fichier joint et découvrit une photo d'elle en pied face à la mer. Elle n'avait rien d'explicitement sexuel puisqu'elle y était en robe (courte) mais laissait deviner toute la sensualité de son jeune corps. Elle méritait d'être tirée sur du vrai papier photo. Je le ferais dès demain. Je me mis à la tâche sur son travail en ouvrant l'autre fichier qu'elle avait laissé sur l'ordi. Je fus stupéfait du travail qu'elle avait fourni, tant sur le fond que sur la forme, et après une heure de relecture, je ne trouvais que quelques points de détails à corriger. Mais quand avait-elle trouvé le temps de faire tout cela? Cette fille était non seulement d'une beauté rare mais son intellect était vraiment à la hauteur de son physique! Je lui renvoyait mes corrections par mail, en lui écrivant tout le bien que je pensait de ce qu'elle avait fait. Je ne reçu pas de réponse jusqu'au vendredi. Comme je m'étais engagé à attendre chaque jour ses coups de fil de 18 à 20 heures je m'installais dans le salon un verre d'alcool à la main face à la photo que j'avais encadrée. Au bout d'une heure, pour tromper l'attente, je commençais à me branler doucement. Je l'avais fait chaque jour depuis son départ. Le téléphone sonna à vingt heures.


- Allo?

- C'est toi mon toutou?

- oui.

- Je veux que tu sois à poil pour me parler. Tu l'es? Demanda-t-elle d'un ton sec.

- Non, je ... Oui tout de suite.

- Et à genoux dans ton salon!

- Oui, oui, bien. Bien, madame.

- Nous sommes presque des intimes à présent. Tu pourras m'appeler maîtresse.

- Bien, maîtresse.

- Dis moi, tu aimes te branler, hein. Tu l'as fait cette semaine?

- Euh... Oui, maîtresse...

- Combien de fois?

- Euh... trois fois... mentis-je.

- Ben mon cochon, à peine j'ai le dos tourné que tu retournes t'astiquer le noeud devant les revues que tu planques sous ton lit? Tu vas me foutre tout ça à la poubelle et tout ce que tu peux planquer d'autre. Tu as compris? Cria-t-elle.

-Mais je n'ai ... Oui, maîtresse.

- Ou, plutôt non, tu m'envoies ça par colis. Je serais sure d'être obéie. Et n'oublie rien.

- Oui, maîtresse.

- Tu vas aussi faire un petit carnet ou tu noteras tes branlettes, la date, l'heure, et la partie du corps de ta maîtresse qui t'aura excité.

- Bien, maîtresse. Je...

- N'oublie pas que j'attends une lettre pour la fin de la semaine, par la poste, c'est déjà trop tard.

Et elle raccrocha. Je me retrouvait penaud à genoux, à poil dans mon salon. J'étais peiné de son changement de ton. Je regardais sa photo et sentais la honte me monter au front. Je ne tardait pas à me rhabiller et entrepris de rassembler les revues et les DVD X qui étaient dans la maison. Je n'avais pas le courage d'écrire maintenant et je me couchai tôt.

 

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Le lendemain j'expédiais le colis à son adresse, et je commençais lettre qu'elle me demandait sur mon portable. Un mail de ma maîtresse m'attendait : "J'attend toujours ta lettre. J'espère que tu as fait le ménage. Si tu veux te branler, essaie le fichier joint. Dis moi ce que tu en penses."

Style télégraphique. J'ouvris le fichier avec empressement. C'était une photo d'elle dans une pose et une tenue plus suggestive cette fois. Je sentis immédiatement une onde de chaleur partir de mon cerveau et aboutir à mon entrejambes. Je fit glisser mes vêtements et commença à me branler nu devant mon écran. J'arrosai le clavier de foutre.

Une fois essuyé mon foutre je mis à l’écriture, je lui expliquai mon désir de soumission envers les femmes depuis mon plus jeune âge, mon besoin d’être pris en main et suivi, l’effet quelle produisait sur moi… J’évoquais aussi mes appréhensions devant la nouveauté de la situation et mon hésitation à m’engager totalement, sans insister trop…

J’inaugurai aussi un petit carnet acheté pour l’occasion où je notais avec soin ma première branlette et les circonstances.

 

 

 

      (à suivre)

 

 

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